Fisheye Photo Review 2020-21

 

©Fisheye Photo Review
Publié par la rédaction web du magazine Fisheye, et sous la houlette de sa rédactrice Anaïs Viand, le Fisheye Photo Review 2020.21 est un objet hors-norme dans le paysage éditorial actuel.
Ce bel objet de pratiquement 2 kg compte 427 photographes pour 706 images tous publiés sur la version internet de la revue.
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La présentation est simple: une page avec la biographie de un.e photographe actuel.le précède une sélection plus ou moins importante de son travail. Parfois une double page propose plusieurs photographes avec un ou deux de leurs clichés.
Il n’y a ici pas de choix éditorial autre que celui de montrer la richesse, la variété et surtout la qualité de la production des photographes émergents ou plus installés. Ce qui implique que la chronologie et/ou la thématique sont absentes. Le lecteur naviguera à son gré au sein de ce livre volumineux. Choix judicieux s’il en est, la lecture étant avant tout, ici, une affaire de goût et/ou de curiosité.
©Fisheye Photo Review

Fisheye Photo Review
permet deux constats.
D’une part, il y a une production photographique actuelle dense et riche. A l’heure où l’image est omniprésente, où elle envahit tous les espaces, où il est d’une facilité déconcertante de la réaliser, les 400 photographes ici présentés proposent des travaux aussi bien en couleur qu’en noir et blanc dans un souci constant de qualité.
Ce livre est une preuve que la photographie est un art on ne peut plus vivant, une expression toujours renouvelée, toujours en recherche. Alors que photo et photographes souffrent des conséquences de la crise, il était important de proposer un ouvrage aussi complet et vivant que celui-ci.
D’autre part, les 700 photographies proposent un vrai regard tant sur l’Homme que sur son rapport à l’espace et son environnement. Quand l’Humanité subit les conséquences de ses inconséquences force est de constater que beaucoup d’auteurs s’interrogent. Comme le dit le photographe Paul Cupido: « Si la vie humaine est éphémère, elle forme une fresque d’expériences et de souvenirs » que  » [ma] pratique photographique s’attache à capturer sa magie. » Rejoint en cela par Synchrodogs dont l’intention est « […] de rendre l’Homme étrange, de le faire apparaître comme un être vivant qui n’existe que grâce à la Terre. »
La Vie…
Elle est ici questionnée, racontée, réfléchie, inventée.
Interrogations sur Soi, le couple, le rapport au monde.
Interrogations existentielles bien souvent.
Naît un constat de fragilité.
Et l’ouvrage, s’il ne se veut pas un guide de sauvetage, propose tout de même une lecture du monde actuel poétique aussi bien que consciente. Libre au regardeur de piocher de quoi nourrir ses réflexions.
Dans quelques années, peut-être une ou deux décennies, quand nous relirons cet opus, des photographes nous auront donnés les clefs pour comprendre ce futur.
Souhaitons qu’il soit aussi riche et varié que le Fisheye Photo review nous l’avait proposé.
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Frédéric MARTIN
Frédéric MARTIN

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