Quelques jours d’été dans le golfe de Gênes, le narrateur sur les pas de ses parents, le soleil, la mer sans cesse, la chaleur, le Rolleiflex, une certaine Dolce Vita, des heures de sieste et de nage, et Annabella.

Lungomare, le nouveau roman de Sébastien Berlendis paru aux éditions Acte Sud est une invitation. Une invitation à la lenteur, à l’errance, à la joie, à la douceur des instants sur les peaux, à l’amour. Le rythme des mots, la poésie qu’ils contiennent emporte les lecteurs vers un été qui ne devrait pas avoir de fin, avec ses réminiscences, ses écarts, le langage de l’image et des corps. Sébastien Berlendis est photographe et sa langue l’est aussi : elle comporte ces images, fragments toujours légèrement fantasmés du réel, que nous conservons précieusement en songeant aux moments où nous les aurons oubliés.

Mais, derrière la simplicité de l’histoire se cache, justement, une étonnante invitation à la simplicité. En effet, la vie ne semble pas si compliquée que ça quand on lit Sébastien Berlendis : des Camparis (même après 22h00 parce que l’on est français), des détours au cœur de villas abandonnées, de plages oubliées, des joies simples et l’amour. Toutes choses que nous oublions peut-être trop souvent dans nos existences chronométrées.

Lungomare est un roman délicat et ciselé, un livre que l’on prend plaisir à lire, mais aussi à conserver pour s’offrir, ou offrir à d’autres, une parenthèse, un moment de quiétude. Et puis, quel plaisir d’aimer…

Janvier, 2024
10.00 x 19.00 cm
80 pages ISBN : 978-2-330-18662-3
Prix indicatif : 14.50€