Hibernia remanens – CarCam
A l’origine.
Mais la trace va être forte, durable. Rémanente.
Il faut, 33 ans plus tard, repartir, revenir à.
A l’origine.
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| ©CarCam |
Hibernia Remanens par CarCam, autoédité, est un voyage, la remontée dans le flux du souvenir, de la marque laissée.
Mais quel souvenir ? Que reste t’il en Soi qui transforme l’Être pour la vie ?
La nuit ? L’alcool ?
Les femmes ? L’amour et le sexe ?
Le vent ? La pluie ?
La photographie ?
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| ©CarCam |
La rémanence si l’on suit la définition du CNRTL est « le fait de se maintenir, de persister » et à la définition psychologique « la propriété de certaines sensations de subsister après la disparition de l’excitation qui leur a donné naissance. »
Valeur du souvenir ? Ou trace indélébile ?
Le livre de CarCam, avant tout, ouvre une porte assez énigmatique : ce que l’on garde en Soi est-il simple trace, élément revenant à plus ou moins d’intervalle, ou est-ce le fondement de celui que l’on est ?
Les images mentales, l’excitation du premier émoi étaient-ils ce qu’ils semblaient être ?
L’Irlande de ce voyage scolaire si profondément marquante ne pourrait-elle être qu’un leurre abominable ?
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| ©CarCam |
Alors, Carcam est reparti. Il a photographié.
Des corps, des océans et des pas.
Des pubs puant la bière et la sueur.
Le vent, l’ivresse et les rocs.
Il a cherché des traces de ses compagnes : la photographie, la nuit, l’initiation.
Traversée hallucinée, hallucinatoire, des méandres de l’esprit.
Ecarts dans la fureur des synapses. Ailleurs comme une folie nécessaire.
Offrir alors au regard des photographies noir et blanc, âpres, brutes, pour tenter d’y frayer un chemin, un axe.
Tenter de renouer le fil.
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| ©CarCam |
On ne saura en définitive jamais ce qui permet à quelque chose de laisser une empreinte.
Peut-être est-ce l’âge ?
Peut-être pas.
Peut-être qu’on grandit sur des châteaux de sable et que le principe de réalité abat tout cela ?
Peut-être pas.
Peut-être la sensibilité ?
Peut-être pas.
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| ©CarCam |
Hibernia Remanens est un livre de doute, de quête, d’Être. On suit nos propres histoires, nos propres mémoires en parcourant celles de l’auteur.
On en ressort aussi paumé, aussi cerné et angoissé.
Mais on en ressort.
Et on fait semblant de vivre, on se fabrique « des idoles pour planquer nos moignons » comme disait Thiéfaine.
Le totem, ici, ce sont « Elles »… Et il faut bien en faire quelque chose.
Un livre n’est vraiment pas la pire des choses…
