Barthes a écrit le discours amoureux. Elya Verdal, elle, le poétise. Là où le premier dans ses fragments tente de le caractériser par les situations qui lui sont propres, Elya structure son livre L’amour en creux, paru chez bleu d’encre, comme un discours vertigineux où se précipitent les amants.
« Je suis nue de toi, tu es nue de moi. » Tout est dit ici. La nudité est autant affaire d’esprit que de corps et avant même que les peaux se respirent, avant même que les amants se cherchent, se prennent et s’égarent, il y a ce « vide qui peut t’accueillir. ». Au fond qu’est-ce que l’amour sinon la possibilité de (se) remplir (de) l’autre ?
L’amour en creux interroge l’amour bien entendu, la relation amoureuse, mais aussi cet élément ténu et indicible du mouvement qui précipite (et le verbe n’est pas trop fort) deux humains l’un vers l’autre.
Ce petit livre pourrait devenir une sorte de bréviaire un peu licencieux, un acte de foi païen à l’usage de celles et ceux qui se questionnent sur l’amour ou qui questionnent l’acte d’amour.
A lire absolument, si l’on souhaite creuser un sujet pourtant vieux comme le monde ! L’amour est éternel et universel et Elya Verdal nous le prouve de la plus belle des manières.

Site d’Elya Verdal

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