Klavdij Sluban – Christine Delory-Momberger

 

 

La création est un mystère. Ou semble un mystère.
En lisant
le livre d’entretiens Klavdij Sluban (par) Christine Delory Momberger paru chez André Frère Editions, l’espoir naît que, peut-être, une ébauche de solution
pourrait venir de celui-ci.
Comment le photographe franco-slovène parvient il à
cette vision du monde mélancolique ?
Peine perdue. Il n’y a rien qui révèle les principes
sous-jacents de l’acte. Hormis l’acceptation d’un sacrifice : plutôt que
le statut de photographe, il faut envisager la photographie comme l’art de
sacrifier.
Sa vie, ses espoirs, ses certitudes…
Photo de Klavdij Sluban
©Klavdij  Sluban

 

Et Klavdij Sluban a une connaissance aiguë de celui-ci.
Déraciné dès son plus âge, il n’est, à l’inverse de Koudelka, pas un apatride
volontaire. Au contraire, il n’a à proprement parler de « chez lui »
au sens de la patrie, du pays.
A travers un très habile jeu de questions-réponses,
Christine Delory-Momberger laisse donc le photographe décrire ce qui ressemble
à une vie d’errances et de recherches.
©Klavdij  Sluban
Errance aux confins de l’Europe (notamment à travers un
cycle autour de la Mer Noire), du Japon dans les pas du haïkiste Bashô.
Recherche
du partage lors d’ateliers avec des jeunes détenus de différentes prisons de France,
de Russie, du Salvador mais aussi de workshop.
Finalement, le lecteur se satisfera d’une chose essentielle :
la curiosité reste le moteur le plus fort pour qui voudrait créer. Et grâce à celle
de Christine Delory-Momberger, Klavdij Sluban devient un peu moins mystérieux.
Juste un peu.

 

©Klavdij  Sluban

 

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Frédéric MARTIN
Frédéric MARTIN

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